mardi 16 septembre 2014

un dur retour mais un nouveau départ

Deux ans, il m'aura fallu plus de deux pour écrire ces quelques lignes...

Il y a maintenant un peu plus de deux ans, ma première expérience de voyage autour du monde connu une fin prématurée et des plus frustrante.
Plus de deux ans sans voyage, alors su  j'avais cru avoir trouvé ma voie...

Ohhh bien sûr il y eu de petits voyages, des petites vacances à l'étranger, mais rien de comparable, le principal problème des vacances est essentiellement le temps, trop de choses à faire, trop de choses à voir, souvent impossible de prendre le temps de se perdre, de s'immerger pleinement, de se laisser emporter par un pays et sa culture...

On nous dit beaucoup de choses lors d'un départ pour un voyage sur le long terme, chacun y va de son conseil, qu'il soit bon ou mauvais, on peut tenter de s'y préparer, mais le frisson d'exitation prend le dessus, ce mélange de peur et de joie, la peur de se jeter dans l'inconnu, et la joie à l'approche de cette nouvelle expériences souvent rêvée arrivant.

Mais ce que personne ne nous dit, et ce à quoi personne ne nous prépare, c'est le retour, et le choc qu'il apporte. Ce dur retour à cette réalité qui, l'espace d'un moment, n'etait plus la notre.
Autant le départ se fait en douceur, au fil des kilomètres on se fait petit à petit à notre nouvelle vie de nomade, à cette nouvelle vie qui d'offre à nous. Autant le retour est nettement moins féerique, c'est bien plus brutal, une sorte de claque magistrale nous sort de notre monde pour nous ramener au votre.

J'aimerai pouvoir dire que la réadaptation fut longue et fastidieuse, mais cela ne serait pas vrai, du moins pas pour moi, peut-etre n'avais-je pas eu le temps de m'immerger assez profondément dans mon voyage, pas eu le temps de faire taire cette part "occidentale" de moi même.
Si une partie de moi a clairement été transformée durant ce voyage, l'autre partie était restée la même, et il ne fallu pas longtemps avant que cette deuxième reprenne le dessus, il ne fallu que quelques mois pour que je retrouve une vie dite normale.
Certes les premières semaines furent quelque peu difficiles, j'ai en mémoire plusieurs scènes pourtant quotidiennes en Suisse qui lors de mon retour m'ont choquées, ou du moins dérangées. Mais après seulement quelques mois je me surprennais moi même à m'énerver pour le retard dnin train et à être à nouveau, obsédé par le temps.

Le temps. Pendant des mois je n'y avais plus prêté la moindre attention, je n'avais plus ni montre ni téléphone, ma vie n'était plus dictée par deux minuscules aiguilles tournant sans cesse. Je vivais à mon rythme, je mangeais quand j'avais faim, dormais quand je le voulais, et je ne connaissais plus ce si fameux temps perdu.
Le temps perdu, terme typiquement occidental, et qui je trouve résume plutôt bien notre mentalité, toujours à courir après le temps, comme si nous allions en manquer, être pressé pour tout, pour avoir plus de temps et pour au final ne même pas en profité pleinement.
Quoi de plus agréable que de prendre son temps? Qui n'a jamais rêvé de pouvoir, ne serait-ce que pour une journée, d'arrêter le temps?
Et le temps j'en avais. Et lors de ce nouveau voyage que je débute actuellement, j'en ai. C'est une sensation de liberté que je souhaite à chacun...

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